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Accueil Journal de bord GALAPAGOS - 16-29 avril 2014


30 millions d'amis

To stop or not to stop aux Galapagos, that is thé question… en tous cas celle qui était sur toutes les lèvres au départ des Perlas. Pour mieux comprendre ce dilemme, il faut s'intéresser a la faune de l'ile mythique et aux théories de Darwin…

 

Une espèce en voie de disparition: le pigeon français des Galapagos

A ce jour la théorie de Darwin issue de ses analyses et recherches sur la faune des Galapagos est incomplète.

 

En effet, il a fait ressortir la notion de sélection naturelle et de sélection sexuelle qui explique en grande partie l'évolution des espèces, mais s'il avait vécu a notre époque, il y aurait rajoute la selection financière et la sélection dite "de l'entubage" en examinant les raisons de la disparition massive du pigeon des Galapagos, et plus particulièrement du pigeon français.

 

Et oui, cette espèce n'est pas répertoriée dans les livres de zoologie et pourtant bien connue des navigateurs au long cours. Pigeon tu es, tu l'étais, tu le restes et plus que jamais sur ces ilots perdus de l'Equateur.

 

Dollars quand tu les tiens, tu leur fais perdre la tete… Il y a encore 5 ans, un stop aux Galapagos coutait environ 150 dollars, dans la moyenne des autres destinations bateau. Aujourd'hui, pour 150 dollars, on paie les services inexistants de l'agent, et encore, quand celui-ci n'a pas décidé de fixer son prix au double du montant sur un simple coup de tête.


Bien sur pour ce montant, si tu n'as besoin de rien, tu demandes: on fait soi-même les photocopies, on se deplace plusieurs fois pour aller récupérer ses papiers toujours pas prêts au bout de 10 jours, on n'obtient aucune information, on se débrouille avec ses poubelles que la police vous fait parfois trier sur le quai, photos a l'appui, comme une exécution sur la place publique...

 

Le stop aux "Galaps", comme le nomment les habitues, c'est pas moins de 800 dollars (pour un bateau comme le notre de 13.5 tonnes, mais plus si l'on pèse plus lourd).


Ici, pas de règle internationale des 72H de stop autorisé (ou alors au bon vouloir du Capitaine de port si l'urgence le justifie). Ici, pour 800 dollars, on n'a droit qu'a  un séjour de 20 jours et dans un seul mouillage, donc il faut bien choisir son ile. Pour pouvoir rester plus longtemps et visiter les deux autres mouillages autorises, c'est dans les 1300 dollars…


Rajouter a cela que, si l'inspection de la coque par les plongeurs du parc national n'est pas satisfaisante, vous êtes sommes de vous rendre 40 miles au large de l'ile pour frotter votre coque en plein océan, ce que nous croyions une légende mais qui n'a pas manque d'arriver a nos voisins de mouillage qui avait pourtant frotte leur bateau quelques semaines auparavant.

Mais la maltraitance du pigeon ne s'arrête pas la… aux Galapagos, la maladie qui l'atteint le plus s'appelle la pigeonnite aiguë, plus connue sous le nom de mafia locale, orchestrée par les agents.


Ayant réalisé que la plupart des bateaux épuisaient une bonne partie de leur stock de gasoil sur le chemin étant donnée la route difficile contre vent et courant, les petits malins ont décidé de s'imposer comme intermédiaires entre la pompe et les tanks des bateaux. 1.40 dollars  le gallon de diesel a la pompe, 6 dollars le gallon livre au bateau!

 

Rien que ca! Nous avons eu beau chercher a passer outre, contacter la capitainerie pour obtenir la soi-disant autorisation qu'il faut pour acheter son diesel soi-même, negocie avec des jeunes pecheurs pour qu'ils aillent a la pompe pour nous moyennant une bonne commission et un risque d'emprisonnement, rien n'y a fait.

 

La station service ne délivre qu'aux agents lorsqu'elle sait que le diesel est destine a un bateau, le système est bien verrouille.
Presque bien verrouille car nous avons eu le dernier mot le dernier soir tout de meme.

 

Des marins d'un ferry qui doit rejoindre l'Equateur aux Galapagos et qui venait d'arriver au mouillage sont passes de nuit nous proposer du gasoil a 3 dollars. Ils prennent des surplus a bord en sachant qu'ils trouveront preneurs dans les mouillages, se font une bonne commission mais leur combine revient  toujours deux fois moins cher que l'arnaque des agents locaux.


Et pour le gaz? idem! Si tu veux remplir ta bouteille de gaz… une petite commission pour le morpion, ce qui ramene le plein de la bouteille a 50 dollars alors que partout ailleurs on le payait maximum 25 dollars…


Donnez leur encore 5 ans et bientôt ils prendront leur com sur les fruits et légumes, la laverie et l'accès aux toilettes publiques!

 

Voila donc d'ou provient l'extinction du pigeon des Galapagos, pour répondre a l'interrogation de la tenancière de l'agence par laquelle nous sommes passes et qui s'étonnait de voir de moins en moins de bateaux français dans les eaux de Darwin…

 

Courtois au départ et beaucoup plus agressifs sur la fin, Zouk et nous avons a plusieurs reprises fait part de notre mécontentement aux agents, a la capitainerie, a qui voulait bien entendre que ce système marquerait bientôt la fin des arrêts des voiliers aux Galapagos. Pas très grave pour les agents, pour qui mieux vaut prendre 150 dollars en une fois que 15 dollars en dix fois. Mais tellement dommage pour la population locale, accueillante et travailleuse, qui offre des déjeuners complets excellents a 3.5 dollars(voir Infos pratiques), une laverie professionnelle a 1 dollar le kg, des fruits et légumes abordables et des petites tiendas ouvertes jour et nuit, du lundi au dimanche, qui offrent tout ce dont le voyageur du Pacifique peut avoir besoin. C'est eux qui souffriront de la disparition du pigeon, et c'est bien affligeant!

 

Nous avions pris notre parti de nous arrêter, autant pour le repos nécessaire que pour les appros mais bien sur pour profiter des animaux et ne pas passer a cote de cet endroit unique au monde pour sa faune si légendaire. Nous n'avons pas regrette mais la pigeonnite aiguë aura malheureusement souvent entache notre séjour.


Une espèce en voie de prolifération: l'otarie facétieuse!

Resumons la situation en plagiant la phrase autant fâcheuse que fichiste du tristement célèbre Brice Hortefeux, "les otaries, un peu ca va, trop, bonjour les dégâts"!

 

Nous rêvions de voir des otaries dans nos jupes… nous en avons vu! Mais nous n'imaginions pas leur odeur tenace ni l'espèce de mucus ou autre substance maronnasse et collante qu'elles inscrustent dans le gel coat, ni encore leur volonte farouche d'envahir les bateaux, passant outre toutes les barricades possibles et imaginables, ni leur agressivite prononcée quand on souhaite rentrer a bord de son propre bateau alors qu'elles ont envahi la place et vous crachent et grognent au visage ayant pris possession de vos lieux!


Des otaries, il y en a par centaines, milliers meme! Des bébés aux adultes de plusieurs centaines de kilos, sur les rochers, sur les plages, dans les jupes, cockpit ou trampoline des bateaux, et le soir affalées jusque sur les bancs publics comme autant de clochards avines. Mais meme si elles sont un brin envahissantes, on ne se lasse pas de les observer. La nature ne s'est pas laissée mettre dehors par les humains, elles sont chez elles et le font bien sentir avec raison!


Nous pensions nos quarts acheves apres la traversée, point s'en faut! Au mouillage de San Cristobald, nous faisons nos "quarts d'otaries". Une bonne demi-douzaine de fois nous devons nous lever pour empêcher les plus gros loups de mer de passer nos barricades de bateau gonflable, pare-battage, bouts en forme de barbelés… a plusieurs reprises nous retrouvons un gros tas affale dans le cockpit, sur les coussins bien sur, c 'est plus confort! parfois meme, le temps que nous nous levions, presque arrives sur le trampoline! Notre technique, un coup de jet d'eau douce dans le museau, plusieurs si la bête est récalcitrante, et dans un plouf plus lourd que majestueux, retour au milieu naturel.

 

L'apparition d'une nouvelle espèce: le lapin de pâques des Galapagos!

Apres les oeufs de Pâques des Bahamas sur la plage des cochons sauvages, cette année le lapin de Pâques inove encore! Il est allé les fourrer au milieu des iguanes et des otaries entre cailloux et arbustes sur la plage.

 

Meme les habitants n'en revenait pas, le temps qu'on arrive avec les bambins en dinghy sur la plage, des adultes equatoriens étaient deja en train de ramasser les boules en chocolat…

 

A voir nos regards noirs, ils ont vite fait rejeté leur prise…enfin, les papiers d'emballage seulement! Joyeuse ribambelle des 7 gamins: Nils, Estelle et Tim de Oniva, Lou et Devi de Zouk et Coline et Eden de Suricat, equipe de choc pour la course au choc! Fort probable que les enfants se souviennent davantage des bonbons chocolatés que des pinsons de Darwin, mais peu importe, le principal c'est de garder de ce passage un doux souvenir d'enfance, parmi tant d'autres…


Nous n'avons pu visiter que San Cristobald et ne connaitrons donc pas les autres iles, mais celle-ci nous laissera un magnifique souvenir. Proprette, on y trouve tout ce dont on a besoin pour ce stop récupérateur avant la grande traversée. Des fruits et légumes, en passant par le gaz,les soudeurs, le gonflage des blocs de plongée (pour 5 usd! qui dit mieux?), laverie de qualité et bien sur ballades magiques: en taxi, pour 50 dollars la journée, nous avons pu monter a deux familles dans le 4X4 de l'affable et serviable Wilmer et découvrir les tortues géantes des Galapagos, des plages magiques et le point du vue du volcan. Un éden animalier qui nous a fait passer d'un dépaysement a un autre, une fois de plus… Encore un stop mémorable qui valait bien les efforts des mois précédents.

 

Il est temps maintenant de rejoindre la Polynesie et nous lancer dans notre première grande navigation hauturière… les 3000 miles et 3 semaines qui nous séparent de la terre promise des Marquises. Haut hisse! Suricat, nous nous en remettons a toi pour nous faire traverser le plus grand des océans…

 
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