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Accueil Journal de bord MIAMI & KEY LARGO - 03-08/02/2013 - Voguer

VOGUER

ALICE : Un peu d’absence sur le journal de bord car cette semaine a été riche. Pas au sens pécuniaire du terme (même si pour la première fois, en quittant la terre, nous avons aussi quitte le débit incessant de la carte bleue), mais riche d’enseignements.


Nous avons fait appel aux services de Franz (voir « les bons contacts ») notre super professeur / skipper / préparateur de bateau, pour checker le bateau avant le grand départ et pour m’inculquer un minimum de base nautique car il faut l’avouer, je partais de zéro.

 

Un peu comme notre éolienne d’occasion, je ne charge pas grand chose dans mon cerveau Excellien, mais tout de même, quelques bases et précautions indispensables (ne jamais mettre les doigts cote intérieur du bout dans le winch !!) sont acquises et nous allons nous empresser de les mettre en pratique.

Eric confirme ses acquis : ça marche bel et bien comme un hobbie cat ! (merci PIERRE !) Bon ben on est sauves alors…


Nous avons donc mis l’ancre a Marine Stadium en face de Miami (voir « les bons mouillages »), d’ou nous jouissions tous les soirs d’une vue panoramique imprenable sur la ville illuminée la nuit, entoures de moult mouettes (jolie consonance), un dauphin par ci par la pour la carte postale et surtout d’un calme olympien en pleine ville, du luxe !


De la nous avons teste le bateau et mes piètres performances sur le terrain de jeu de Biscay Bay, serrant les fesses a chaque passage sous le pont de Rickenbacker de 75 pieds de haut environ pour rejoindre la baie. Il devait nous rester environ 1 mètre de marge entre le haut du mat et le pont,  on apprend a devenir zen ou fataliste, ou les deux, on retient sa respiration comme si ça pouvait aider a enfoncer le bateau dans l’eau de quelques pouces, on ne prie pas car on n’est pas croyants mais par moment on le regrette, et un petit sourire de vainqueur et de soulagement ne manque pas de s’inscrire sur tous les visages une fois le fameux pont passe.

On avait beau avoir lu sur le site de Bayale, autre Bahia en goguette, que ça passait, sur le coup on a quand même un gros doute !

 

Grace a « Papinou et Maminou » qui se baladaient a terre avec les filles, nous avons pu faire deux jours de manœuvres diverses et variées, prises de coffre avec la capitaine en second aux commandes qui ne manquent pas d’énerver tout le monde, enchainement de bords, empannages, mise a la cape, manœuvre d’homme a la mer (dixit Franz « tu t’en fous de la méthode théorique, la tu mets le paquet et tu le RECUPERES !!! », « heuh…ok alors ! »), prise de ris et autres fondamentaux, on ajuste ou plutôt on réorganise le bateau comme il était prévu de fonctionner par ses ingénieux constructeurs avant le massacre du précédent propriétaire.


La phrase prononcée par Eric le plus souvent cette semaine de mise au point fut « si je le croise, je le tue », et je pense qu’il était sérieux… a mon avis il le torturerait même avant.
Quant a la phrase favorite de Franz, ce fut « alors la, MEFIOTE ! ». Bien que ce terme échappait a l’origine a notre vocabulaire, on l’a tout de suite compris. Autre phrase qui me plait bien, peut être parce que ça m’arrange, « les puristes, on les emmerde ».

 

Effectivement le but c’est que ça marche, pour la perfection, on verra le jour ou on voudra faire de la régate, et ce n’est pas au programme. Je bois ses paroles comme du petit lait et même Eric ne le contredit (presque) pas, c’est dire si ses conseils nous sont précieux.


Toute la famille réunie enchaine sur un aller retour sur 2 jours aux iles Keys, qui ressemble aux Tuamotus sans l’eau turquoise, mais excellent terrain de jeu. Les américains ont réussi a aller construire des golfs et des grosses baraques sur ces toutes fines bandes de terre loin de tout, comme si ils manquaient d’espace ailleurs.. un brin de snobisme peut être ? En tous cas c’est bien joli, mais nous nous éloignons des maisons et des infrastructures, toujours peur qu’on vienne nous réclamer 100 dollars la nuit.


Nous arrivons en fin d’après midi  a Key Largo, juste a temps pour le coucher de soleil, et mouillons bord de mangrove, loin de tout, mais un peu trop près des moustiques, gros comme des libellules et dont les piqures  me font le même effet que les nonos de Tahiti.

 

Constellation de piqures qui démangent le diable et perdurent des jours après.

 

Ces avortons de mouches en cent lieux nous harcèlent (culture !!! je crâne mais c’est le seul vers de La Fontaine que je connaisse alors je le place), tellement bien que nous sommes contraints de diner a l’intérieur en mode sauna alors que l’endroit est idyllique et la température enfin clémente. Dommage…


Ces deux jours de navigation ne seraient pas mieux décrits que dans la chanson de Linda Lemay, « Voguer », qui me vient a l’esprit tout le long.

Ecouter la chanson :


Nous rentrons au bercail a notre dock de Fort Lauderdale dans l’espoir d’y faire reprendre les coutures et lattes de notre grand voile pour pas trop cher (on ne sait plus trop ce que veut dire « pas trop cher ») mais surtout de trouver un génois adapte au bateau.

 

Bien évidemment le bateau « as is, where is » était équipé d’un génois de monocoque de faible grammage et sans bande de protection UV, acheté a bas prix juste avant la vente (et c’est reparti pour un petit « si je le croise, je le tue ! »). Un aller-retour pour rien chez un revendeur de voile d’occasion pour nous apercevoir que rien ne colle.

 

Il faudra donc faire avec notre génois actuel pendant un certain temps et s ‘orienter vers une voile neuve. Suite au prochain épisode. Si un mécène mégalomane lie ces lignes et veut en profiter pour la sponsoriser et l’orner de son logo, qu’il se manifeste ou se taise a jamais !


Pendant que les hommes courent les voiliers, Anne-Marie et moi passons la moitié de la journée a monter le filet de protection sur un bord du bateau. L’adage « faire et défaire, c’est toujours travailler » nous trotte dans la tête pendant ce pénible labeur, nous testons milles variantes de passage de câble dans les mailles.

Nous voulions tout finir avant le retour des chasseurs de génois, nous y avons presque réussi… Des leur arrivée et le nouveau génois non adapté monté puis démonté pour être rendu, ils défont en toute tranquillité tout notre travail et remontent le filet correctement en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire… Je ne décrirai pas le sentiment qu’anne-marie et moi avons ressenti… des enfants pourraient lire ces lignes… je m’abstiens donc.

 

Eric nous console en nous disant que nous avons fait la première partie du travail, faire de travers pour s’apercevoir que ça ne vas pas et tirer les conclusions de ses erreurs. C’est gentil a lui, mais ça ne nous console pas du tout ! J

Jean accompagne Eric dans tous les magasins, jusqu'à des heures indues, sautant même repas et diners, stoïque et généreux en conseils, jusqu’au dernier soir avant leur départ.

 

Encore une grosse quinzaine de jours pour finir les derniers réglages, arrangements, approvisionnements, préparation de route et nous espérons pouvoir partir enfin pour notre première destination, les Bahamas ! Quoi qu’il en soit il le faudra car Eric devient persona non grata aux US fin du mois, alors pour une fois (et pas la dernière), la loi de l’ administration sera plus forte que les lois mécaniques de Suricat !

 

Finalement on est bien sur notre dock pour tout boucler et grand avantage, la petite souris va pouvoir facilement passer dans la cabine de Coline qui a précautionneusement attendu le jour du retour a Fort Lauderdale pour perdre sa deuxième dent de lait. Comme quoi parfois, en bateau aussi, tout se goupille bien !

 
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